Femme d’affaires, animatrice, présentatrice, beautista…A seulement 34 ans, Hapsatou Sy possède déjà plusieurs cordes à son arc. Après avoir crée et développé plusieurs marques de cosmétiques (Ethnicia, Artisan Make-up, Dazzia et Hapsatousy), Hapsatou Sy se lance, en juin 2014, dans la mode avec sa première marque de prêt-à-porter «antiKOD», qui a vu le jour en collaborant avec 5 jeunes créateurs de talents. Une collection qui lui vaut aujourd’hui d’être aux commandes de sa propre émission intitulée «Projet Fashion». Diffusée en mars 2015 sur D8, l’émission, qui est l’adaptation française du jeu Project Runaway, sera basée sur un concours de créateurs. Une consécration pour celle qui a longtemps été co-animatrice dans «Le Grand 8».
Pour Mandaley, Hapsatou Sy a accepté de se livrer et nous dévoile ses secrets de voyages.
Mandaley : Qui êtes-vous et d’où venez-vous Hapsatou Sy ?
Hapsatou Sy : Je suis née à Sèvres en 1981 et j’ai grandi dans la jolie ville fleurie de Chaville, dans le 92, avec mes sept frères et sœurs. Une fois la majorité atteinte, je suis allée m’installer à Paris et depuis, je ne l’ai plus quitté. Quand j’étais adolescente, je n’ai pas eu l’opportunité de beaucoup voyager, mais depuis que j’ai monté ma boîte, je me déplace beaucoup.
M : Justement, quel est le dernier voyage que vous avez effectué ?
H.S : Je reviens de Dakar au Sénégal où j’étais il y a un mois et demi. J’y suis allée pour faire des affaires et investir dans le pays de mes origines. Mais je m’y rends aussi pour passer des vacances et me détendre. Je suis sans cesse à la recherche du soleil, de dépaysement, de belles températures. J’y vais pour me ressourcer auprès de ma famille, fuir la grisaille parisienne et le train-train quotidien.
M : Qu’emportez-vous en premier dans votre valise ?
H. S : Des robes, des produits de beauté, mes chaussures à talons surtout ! (rires). Oui, surtout ne pas oublier mes talons, sinon je ne me sens pas bien !
M : En parlant de produits de beauté, quels sont vos secrets bonne mine pour lutter contre le jet-lag ?
H.S : Je n’en ai pas vraiment. On m’a conseillé de prendre de la mélatonine, un médicament sous forme de capsules qui se vend à la pharmacie et qui régule le sommeil, mais je n’y crois pas trop. Je sors beaucoup, je dors tard et peu. Je n’ai pas besoin de beaucoup d’heures de sommeil pour me sentir en pleine forme, donc le jet-lag ne me pose pas vraiment de problème.
M : Quel a été votre voyage le plus marquant ?
H.S : La première fois que j’ai été au Sénégal, c’était en 1998 et j’avais 18 ans. J’ai baigné dans la culture sénégalaise étant petite, donc y aller était un accomplissement pour moi. Quand je m’y suis rendue, tout me paraissait familier, les gens me parlaient en peul, la langue maternelle des ethnies peules au Sénégal.J’ai également découvert la brousse et là mon père m’a dit « Voilà, c’est là d’où tu viens». C’était un événement marquant pour moi.
M : Quand avez-vous voyagé seule pour la première fois ?
H.S : La première fois que j’ai voyagé seule, sans mes parents, c’était en 1996 à New-York. Auparavant, j’avais déjà fait de petites escapades en Europe mais New-York était mon premier grand voyage, le premier de ma vie. Je me prenais pour un cocktail d’actrices sur les grandes avenues, je prenais la pose, j’arpentais les boutiques de luxe… C’était génial ! J’avais dit à mes parents que je m’y rendais avec une amie mais en réalité j’y suis allée avec mon amoureux ! (rires) C’était un très beau voyage.
M : Quel a été la rencontre la plus intéressante que vous ayez faite lors d’un voyage ?
H.S : Il y en a eu tellement ! La rencontre la plus incroyable que j’ai faite, c’était en 2011. J’ai rencontré un chimiste lors d’un voyage à São Paulo au Brésil, dans le cadre de mon travail. On a passé des journées entières à parler de nos vies, il m’a donné des astuces pour mes produits, mes cosmétiques et m’a livré des secrets sur des plantes… C’était enrichissant et vraiment passionnant !
M : Où dans le monde avez-vous été la plus heureuse ?
H.S : Au Sénégal, sans hésiter, car c’est le pays de mes racines, ma culture. Mais également en Mauritanie, à Waly, dans le village de ma maman. J’y étais chez ma grand-mère, qui porte le même prénom que moi. Ensemble, nous avons passé de merveilleux moments : des soirées entières autour d’un feu, à chanter, parler et danser. Elles m’ont appris à marcher avec une jerricane d’eau sur la tête. C’était magique ! Je n’y suis plus retournée depuis, car c’est un peu loin de Dakar et quand je m’envole pour le Sénégal, ce n’est que pour une période courte, entre quatre et cinq jours environ.
M : Quel est le plus bel hôtel dans lequel vous avez séjourné ?
H.S : J’ai posé mes valises un jour à la Villa Nomad, un Riad à part dans la médina de Marrakech au Maroc. J’aime m’y recueillir, le cadre est d’un calme absolu et l’architecture est exceptionnelle. La cuisine est fantastique, elle est réalisée par des femmes, très attentionnées et adorables. C’est un bel endroit à découvrir lorsque l’on séjourne à Marrakech.
Site Web
M : Décrivez-nous votre vue préférée.
H.S : C’était lors d’un voyage à Los Angeles, dans un petit appartement avec une vue sur Venice Beach. Un soir, je voyais les belles couleurs du coucher du soleil éclairer tout les immeubles et la plage. Et il y avait plusieurs personnes rassemblées sur cette même plage, des sans domicile fixes, des étrangers, des américains, des touristes, qui dansaient et s’esclaffaient. Il y avait un asiatique qui jouait du djembé, un instrument de percussion africain, mais aussi une fillette qui couraient avec un drapeau sur lequel était marqué « World Peace» (paix dans le monde). C’était un tableau superbe, très expressif dont l’image m’accompagnera pendant longtemps.
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