La Maison Heler à Metz

À partir de 292 € par nuit

Présentation de l'hôtel

Un conte architecturale né de l’imaginaire de Philippe Starck

Perché au sommet d’un monolithe de neuf étages dans le dynamique quartier de l’Amphithéâtre à Metz, un chalet traditionnel lorrain défie les lois de la gravité. Cette vision surréaliste n’est pas le fruit d’une hallucination, mais bien l’œuvre visionnaire de Philippe Starck qui, pour la première fois, donne vie à un hôtel entièrement né d’un conte poétique sorti de son imagination fertile. Bienvenue à Maison Heler, une expérience hôtelière qui transcende le simple concept d’hébergement pour embrasser l’art, la fantaisie et l’imaginaire.

Un conte architectural suspendu dans le ciel de Metz, signé Starck

Style et caractère

Une demeure suspendue entre ciel et terre

Dès que l’on aperçoit sa silhouette singulière à l’horizon messin, Maison Heler intrigue. Comment ne pas être saisi par cette construction qui semble défier toutes les conventions architecturales ? La structure, inspirée des demeures messines du XIXe siècle, paraît avoir été arrachée de ses fondations pour être déposée, comme par magie, au sommet d’un immeuble contemporain.

« C’est un jeu sur les racines déracinées », explique Philippe Starck, « une construction symbolique de la Lorraine dont les identités historiques créent un état intermédiaire inspirant. » Cette prouesse architecturale dialogue harmonieusement avec son illustre voisin, le Centre Pompidou-Metz, créant un nouvel axe culturel dans une ville en pleine renaissance.

L’univers poétique de Manfred Heler

Plus qu’un simple hôtel, Maison Heler est l’incarnation physique d’un roman imaginé par Philippe Starck lui-même : « La Vie Minutieuse de Manfred Heler ». Ce personnage fictif, orphelin solitaire et inventeur obsessionnel, devient le fil conducteur d’une expérience immersive où chaque détail raconte une histoire.

La légende veut que Manfred, assis dans son jardin un jour de printemps, ait vu sa maison s’élever mystérieusement dans les airs, comme « extrudée » du sol, pour s’immobiliser au-dessus de la ville. Cette fable onirique infuse chaque recoin de l’établissement.

L’univers de Manfred se dévoile à travers une collection d’objets loufoques et de créations improbables inspirées par Jacques Carelman, auteur du « Catalogue d’objets introuvables » – marteau en cristal, enclume en plâtre ou rocking chair inversé – qui jalonnent les espaces communs et les 104 chambres de l’hôtel.

Une oeuvre totale, manifeste d’un créateur

Il y a un côté égotrip indéniable dans cette construction. Philippe Starck n’a pas seulement conçu l’hôtel, mais a inventé tout un univers narratif autour d’un personnage fictif qu’il a créé de toutes pièces. Il va jusqu’à publier un roman édité chez Allary Éditions pour servir de base conceptuelle à son projet architectural.

Cette approche où l’architecte/designer crée une œuvre totale qui devient une extension de son imaginaire personnel est caractéristique d’une certaine vision de l’architecture-spectacle. La construction ne répond pas seulement à des besoins fonctionnels ou esthétiques, mais devient un manifeste personnel, presque une œuvre d’art habitable qui porte la signature très reconnaissable de son créateur. Comme l’affirme Starck lui-même, il s’agit d’un « principe où l’œuvre surréaliste, poétique et fantastique se cristallise dans la matière. »

« Philippe Starck signe ici, pour la première fois, un projet de A à Z: architecture, design, mobilier, lumière. Chaque petite pièce est pensée et ajustée. On y vient pour dormir, certes, mais on repart avec des images en tête, des phrases à déchiffrer, et peut-être, qui sait, le rêve tenace de croiser un jour Manfred Heler dans les couloirs. »

Le fait de placer littéralement une maison traditionnelle au sommet d’un immeuble, comme un symbole visuel fort qui défie les conventions, s’impose dans le paysage urbain comme une déclaration artistique audacieuse plutôt qu’une simple structure hôtelière.

Une ésthétique Burtonienne

L’univers créé par Starck évoque de manière frappante le monde cinématographique de Tim Burton à travers plusieurs caractéristiques distinctives :

  • La juxtaposition d’éléments surréalistes dans un cadre apparemment ordinaire
  • Le goût pour les objets étranges et les mécanismes fantaisistes
  • L’esthétique à la fois rétro et intemporelle
  • L’utilisation de contrastes marqués entre lumière et obscurité
  • Le personnage solitaire et rêveur de Manfred qui rappelle certains protagonistes burtoniens

Les objets comme le « Mâchicoulis de Poche » ou la « Centrifugeuse à chagrins d’amour » s’inscrivent parfaitement dans cette esthétique qui mêle mélancolie, humour noir et étrangeté poétique. Même le concept de la maison qui s’élève dans les airs évoque des films comme « Edward aux mains d’argent » ou « Big Fish », où la réalité est constamment augmentée par des éléments fantastiques.

Starck a créé un univers totalement immersif – un monde où la frontière entre le réel et l’imaginaire s’estompe délibérément.

Des influences littéraires

Les nombreuses références littéraires enrichissent cette dimension d’œuvre totale. L’univers de Manfred rappelle certains aspects des œuvres de Franz Kafka, notamment « Le Château », avec cette idée d’un homme isolé dans un édifice mystérieux et surplombant. La brochure de l’hôtel mentionne explicitement l’influence de Raymond Roussel et de ses « Impressions d’Afrique », œuvre connue pour ses descriptions minutieuses d’inventions fantaisistes.

Enfin, l’idée d’une maison qui s’envole fait inévitablement penser à « La Maison qui s’envole » de Claude Roy, créant un pont entre architecture contemporaine et imaginaire littéraire classique.

Les chambres

Réparties sur sept niveaux, les chambres et suites sont conçues comme des espaces de réflexion et de rêverie. Loin de l’opulence clinquante, elles adoptent une esthétique presque spartiate, où chaque matière impose sa présence naturelle : « le blanc du coton, le gris du béton du plafond et des murs, » comme le souligne Starck.

chambre Maison Heler

La chaleur provient des détails : grands panneaux de marbre, tapis moelleux, fauteuils en cuir naturel. Chaque espace recèle de petits jeux mentaux, pièces de monnaie anciennes, citations poétiques ou signes de l’alphabet secret de Manfred, invitant les hôtes à une exploration intellectuelle et sensorielle.

Dans les couloirs, des images provenant des Archives Nationales et du CNRS évoquent les inventions fantasques du propriétaire : « Mâchicoulis de Poche », « Lunettes à Vision Coturne » ou « Centrifugeuse à chagrins d’amour ». Une façon ludique de stimuler l’imagination et de prolonger l’expérience narrative.

Restauration et bar

UNE GASTRONOMIE ENTRE AFFECTION ET INVENTION

L’établissement abrite deux restaurants distincts, chacun reflétant une facette de l’univers de Manfred Heler. Au rez-de-chaussée, « La Cuisine de Rose », du nom de l’amour idéal imaginaire du protagoniste, offre une atmosphère lumineuse et bienveillante. Dans cette brasserie aux touches rosées, la vaisselle tendre imaginée par Starck accueille des plats poétiques à base de produits locaux et saisonniers.

Signature du lieu, « la tarte du jour » accompagnée de légumes de saison incarne l’esprit maison tout comme l’île flottante ou l’éclair XL à la crème de noisette du Piémont. Au bar, les vins pétillants de Lorraine se métamorphosent en cocktails surprenants, dont le « Douce Rose », mélange délicat de bulles locales, jus de pamplemousse et eau de rose.

Perchée au neuvième étage, « La Maison de Manfred » constitue le joyau gastronomique de l’établissement. Cette salle à manger familiale, avec ses colonnes habillées de cuir gaufré vert et ses murs réchauffés par des carreaux de terre cuite, offre une vue panoramique sur Metz. L’artiste Ara Starck y a créé dix-neuf vitraux spectaculaires qui projettent une lumière cathédrale colorée, gravée de symboles historiques et surréalistes évoquant l’âme de la ville.

Hotel Maison Heler restaurant

Equipements de l'hôtel

UNE EXPÉRIENCE AU-DELÀ DE L’HÉBERGEMENT

Au-delà des espaces de restauration et d’hébergement, Maison Heler propose 300m² d’espaces modulables baptisés « Remue-méninges », dédiés aux conférences, séminaires ou événements privés. Ces salons et salles à manger offrent des occasions uniques « de venir, en équipe, trouver l’idée lumineuse et faire bouillonner les matières grises. »

Des terrasses et jardins entourant le chalet suspendu, les visiteurs peuvent contempler le fort historique de Queuleu, la Cathédrale Saint-Étienne et l’ensemble du panorama urbain, comme suspendus entre passé et futur.

Hotel Maison Heler extérieur

Photos de l'hôtel

Équipements de l'hôtel

  • Centre de bien-être
  • Fitness
  • Jardin
  • Restaurant
  • Rooftop
  • Service en chambre
  • Terrasse
  • Wi-Fi

Infos pratiques

Service famille

Lit bébé gratuit disponible à la demande
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